Une fois le cancer identifié, on parlera de son stade. La stadification permet de décrire ou de classer un cancer selon l’étendue de la maladie. L’étendue comprend la taille de la tumeur et son emplacement dans le corps.
A. Classification TNM
a. Stade clinique
Le stade clinique est établi avant le traitement. Il se base sur les résultats d’examens et de tests, comme les examens d’imagerie, effectués lorsque l'on détecte le cancer. Les médecins choisissent souvent le traitement en fonction du stade clinique. On l'indique par un « c » minuscule devant les lettres TNM dans certains rapports médicaux.
b. Stade pathologique
Le stade pathologique se base sur les résultats de tests et d’examens effectués quand on détecte le cancer et sur ce que l’on apprend lors de la chirurgie. Il offre plus d’informations sur le cancer que le stade clinique. On indique le stade pathologique par un « p » minuscule devant les lettres TNM dans le rapport de pathologie.
B. Classification TNM des tumeurs bronchiques
a. T: Tumeurs primitives
b. N: Ganglions
c. M: Métastases:
C. Regroupement des stades
Les médecins utilisent la classification TNM pour assigner un stade global variant de 0 stades pré-cancéreux à 4. Pour les stades 1 à 4, on utilise souvent les chiffres romains I, II, III et IV. En général, plus le numéro du stade est élevé, plus le cancer s’est propagé. Ces stades prennent en compte, entre autres :
Pour la plupart des types de cancer, les stades signifient ce qui suit :
Il existe trois types de traitements qui sont utilisés en première lieu pour traiter les cancers du poumon : la chirurgie, la radiothérapie et les traitements médicamenteux qui sont la chimiothérapie conventionnelle, les thérapies ciblées et l'immunothérapie. Ils peuvent être pratiqués seuls ou associés les uns aux autres. Selon l’individu, les traitements du cancer ont pour but(s) de ralentir le développement de la tumeur ou des métastases ainsi que de les supprimer; mais aussi de réduire le risque de récidive et de prévenir et traiter les symptômes et les complications engendrés par la maladie pour assurer la meilleure qualité de vie possible.
A. Cancer du poumon: le choix des traitements
Le choix des traitements est adapté au cas de chaque individu. Il dépend des caractéristiques du cancer dont il est atteint : le lieu où il est situé, son type histologique c’est-à-dire le type de cellules impliquées et son stade donc son degré d’extension. Le choix des traitements peut être guidé par :
Ces caractéristiques sont déterminées grâce aux examens du bilan diagnostic. C'est a dire l'âge, les antécédents médicaux et chirurgicaux, l'état de santé global, les contre-indications éventuelles à certains traitements, ainsi que les souhaits du patient.
a. Une concertation pluridisciplinaire
La situation du patient est discutée au cours d’une réunion de concertation pluridisciplinaire. On parlera de réunion pluridisciplinaire car elle rassemble au moins trois médecins de spécialités médicales différentes : pneumologue, chirurgien, oncologue médical, oncologue radiothérapeute, anatomopathologiste, radiologue… En tenant compte des spécificités de la situation et en s’appuyant sur des outils d’aide à la décision, les médecins établissent une proposition de traitements. Ils peuvent aussi proposer de participer à un essaie clinique.
b.Consultation d'annonce
Lors d’une consultation spécifique, appelée consultation d'annonce, le médecin explique les caractéristiques de la maladie. Il présente la proposition de traitement retenue, les bénéfices attendus et les effets indésirables possibles. Les modalités de la proposition de traitement sont décrites dans un document appelé programme personnalisé de soins.
C. Participer a un essaie clinique
L’équipe médicale peut vous proposer de participer à un essai clinique. Les essais cliniques sont des études scientifiques menées avec la participation de patients. Les cancers du poumon font l’objet de nombreuses études qui visent notamment à :
Chaque essai clinique a un objectif précis. Pour y participer, les patients doivent répondre à un certain nombre de critères, appelés critères d’inclusion. Les essais cliniques sont indispensables pour faire progresser la recherche. C’est grâce à ces études que des avancées sont réalisées en matière de traitements contre les cancers. Dans certains cas, un essai clinique peut permettre d’accéder à un nouveau traitement.
La chirurgie du cancer du poumon a pour objectif d’enlever la tumeur dans son intégralité. L’intervention est associée à un curage ganglionnaire, qui consiste à retirer les ganglions lymphatiques qui drainent la zone où se situent les poumons.
A. Indication
a. Les cancers bronchiques non à petites cellules
La chirurgie est le traitement de référence des stades localisés c'est-à-dire I et II, pour les patients dits opérables ce qui correspond dans un état général suffisant pour supporter l’opération.
Pour les stades localement avancés c'est-à-dire III, le recours à la chirurgie dépend de la possibilité ou non d’enlever complètement la tumeur. Pour les stades IIIA, lorsque la tumeur peut être totalement enlevée et que le patient est opérable, une chirurgie peut être proposée.
Pour les stades IIIB, la chirurgie ne s’applique qu’à quelques cas particuliers.
Les stades métastatiques (IV) ne relèvent pas de la chirurgie, sauf certain cas très spécifiques.
b. Les cancers bronchiques à petites cellules
Dans ce cas là, la chirurgie ne concerne que des formes exceptionnelles très localisées.
B. La préparation à l'intervention
Deux consultations sont programmées quelques jours avant l’intervention, d’une part avec le chirurgien et d’autre part avec l’anesthésiste. Un bilan préopératoire doit également être réalisé.
a. La consultation avec le chirurgien
Le chirurgien explique les objectifs de l’opération, la technique qu’il va utiliser, les suites opératoires et les complications possibles. Il indique également la durée probable de l’intervention.
Lors de cette consultation, le chirurgien peut demander de signer un consentement afin qu’un échantillon de la tumeur et de sang fasse l’objet d’une analyse génétique. Cet échantillon peut être conservé après l’opération dans une bibliothèque de tumeurs (tumorothèque), en vue de recherches ultérieures.
b. La consultation avec l’anesthésiste
L’intervention est réalisée sous anesthésie générale c'est-à-dire dire que le patient est endormi complètement. La consultation avec l’anesthésiste permet d’évaluer les risques liés à l’anesthésie, en prenant en compte les antécédents médicaux et chirurgicaux.
c. Le bilan préopératoire
Avant l’opération chirurgicale, le patient doit être soumis à un certain nombre d’examens. Le bilan préopératoire est recommandé par les experts, celui-ci comporte principalement deux objectifs:
d. Une réhabilitation générale préopératoire
La réhabilitation générale préopératoire a pour but d’optimiser la chirurgie et de réduire les complications post-chirurgicales. Elle est basée sur différentes évaluations qui sont réalisées avant l’opération, si cela ne l’a pas déjà été fait depuis le diagnostic du cancer. Elles concernent différentes caractéristiques du patient:
En fonction des résultats de ces évaluations, un accompagnement et des soins particuliers peuvent être proposés avant l’opération.
C. Les différents types d'intervention
Il existe trois grands types d’interventions : la lobectomie, la pneumonectomie et la segmentectomie. Elles se distinguent par le volume de poumon enlevé. Le choix d’un type d’intervention plutôt qu’un autre est fait en fonction de la taille de la tumeur, de sa localisation, de son éventuelle propagation aux ganglions lymphatiques et aux structures avoisinantes, des résultats du bilan respiratoire, de l' âge et d'éventuels autres problèmes de santé ou maladies du patient. Ces interventions chirurgicales sont réalisées sous anesthésie générale. Elles durent en moyenne deux heures.
a. La lobectomie
C’est actuellement l’intervention la plus réalisée en chirurgie du cancer du poumon.La lobectomie est une opération chirurgicale qui consiste à enlever le lobe du poumon où siège la tumeur. Les ganglions lymphatiques correspondants sont aussi retirés. Cela permet de réduire le risque de récidive locale et de déterminer, si après l’analyse des ganglions un traitement complémentaire est nécessaire.
Dans certains cas, deux lobes contigus du poumon droit sont enlevés : on parle de biobectomie.
b. La pneumonectomie
La pneumonectomie est une intervention aujourd’hui peu fréquente. Elle consiste à enlever la totalité du poumon où siège la tumeur. On parle aussi de résection totale d’un des deux poumons. Les ganglions lymphatiques sont aussi retirés. De plus, tout comme la lobectomie le curage ganglionnaire permet de limiter le risque de récidive locale et de déterminer, après l’analyse anatomo-pathologie des ganglions, si un traitement complémentaire est nécessaire.
Après une lobectomie ou une pneumonectomie, l’organisme compense l’espace laissé vacant par la chirurgie ce qui permet de restaurer de façon naturelle et progressive un certain équilibre dans le thorax.
c. La segmentectomie
Au lieu de retirer un lobe entier, le chirurgien n’enlève qu’un ou plusieurs segments du poumon. La segmentectomie est réservée aux tumeurs de toute petite taille (2 centimètres ou moins) sans atteinte des ganglions lymphatiques et facilement accessibles car elle est situées à la périphérie des poumons. Elle peut aussi être utilisée pour opérer des patients âgés et fragiles ayant une mauvaise fonction respiratoire. Ces patients peuvent éventuellement bénéficier d’une chirurgie plus limitée appelée résection cunéiforme. Quand il est possible, un curage ganglionnaire est réalisé.
D. Accéder à la tumeur
Une voie d’abord désigne le chemin utilisé par le chirurgien pour accéder à l’organe ou à la zone à opérer. Deux voies d’abord peuvent être utilisées pour opérer un cancer du poumon : la thoracotomie et la chirurgie thoracique vidéo-assistée.
a. La thoracotomie
Lors de la thoracotomie, le chirurgien ouvre la cage thoracique pour avoir une vision directe de l’intérieur du thorax. Le plus souvent, c’est une thoracotomie postérolatérale qui est réalisée. L’incision est faite dans le dos et sur le côté, juste en dessous de l’omoplate et entre deux côtes. Elle est, le plus souvent, de 10 à 15 centimètres mais peut être plus grande si nécessaire.
b. La chirurgie thoracique vidéo-assistée
La chirurgie thoracique vidéo-assistée , encore appelée chirurgie vidéothoracoscopique, est une alternative de plus en plus utilisée pour les stades localisés de cancers bronchiques non à petites cellules. Elle peut s’appliquer aux tumeurs de petite taille (de moins de 5 centimètres en général) sans extension aux ganglions lymphatiques, il s’agit d’une chirurgie moins invasive, qui repose sur des incisions plus courtes (moins de 5 centimètres) pour limiter les cicatrices et la durée d’hospitalisation. Cette chirurgie est réalisée, non pas par vision directe du chirurgien, mais par l’intermédiaire d’une mini-caméra qui est introduite par une des incisions.
E. Que se passe-t-il après l'intervention ?
a. Au réveil
Une fois l’intervention terminée, le patients est amené en salle de réveil où l’équipe médicale et paramédicale continue d’assurer sa surveillance. Un ou deux drains sont mis en place dans la zone opérée pendant l’intervention. Ces tuyaux très fins permettent d’évacuer les liquides (sang, lymphe) qui peuvent s’accumuler au cours de la cicatrisation, mais aussi les fuites d’air temporaires, issues des zones opérées du poumon. Ces drains sont retirés sur décision du chirurgien dans les jours suivant l’opération. Une sonde fine dans le nez du patient permet de lui apporter de l’oxygène. Une perfusion placée dans une veine du bras permet d' hydrater et d’alimenter le patient. Une sonde urinaire est même parfois mise en place. Une kinésithérapie respiratoire est commencée dès le réveil, c’est un élément important pour éviter les complications pulmonaires, elle a pour but d' aider le patient à récupérer le plus rapidement possible ses fonctions respiratoires et à éviter l’encombrement des bronches par des sécrétions.
b. Les effets indésirables
Les effets indésirables à court terme peuvent se manifester immédiatement après l’intervention ou quelques semaines plus tard. En général, ils sont temporaires. Certains sont communs à toute chirurgie et d’autres relèvent de la chirurgie thoracique.
Certains effets indésirables peuvent prolonger l'hospitalisation ou nécessiter une ré-hospitalisation. L’apparition de ces effets indésirables est surveillée pendant tout le temps de l’hospitalisation et au cours des consultations qui suivent. Selon le type de complications, un traitement adapté sera réalisé.
Plusieurs types de traitements médicamenteux sont utilisés pour traiter les cancers du poumon après leur diagnostic : des médicaments de chimiothérapie conventionnelle, des thérapies ciblées, ainsi que des molécules d’immunothérapie spécifique.
thérapies ciblées médicaments de chimiothérapies conventionnelles immunothérapies
A.Les modes d'action
Les traitements médicamenteux contre le cancer sont des traitements généraux, dits aussi traitements systémiques, qui agissent dans l’ensemble du corps. Cela permet d’atteindre les cellules cancéreuses quelle que soit leur localisation, même si elles sont isolées et n’ont pas été détectées lors du diagnostic. La chimiothérapie conventionnelle, les thérapies ciblées et les immunothérapies spécifiques n’ont pas le même mode d’action.
a. Les médicaments de chimiothérapie conventionnelle
La chimiothérapie est un traitement du cancer consistant à administrer des médicaments qui tuent les cellules cancéreuses ou qui limitent leur croissance. Les médicaments de chimiothérapie sont généralement administrés par perfusion lente dans une veine, mais parfois aussi par voie orale ou par perfusion directe dans les membres ou dans le foie, selon la localisation du cancer. Les cellules cancéreuses se divisent rapidement. Les médicaments de chimiothérapie agissent sur les mécanismes de la division cellulaire. Ils détériorent le matériel génétique des cellules, ce qui entrave la division cellulaire et donc la croissance de la tumeur. Malheureusement, des cellules saines qui se divisent rapidement sont aussi endommagées, notamment les racines capillaires. Ceci explique que la perte des cheveux soit un effet secondaire fréquent de la chimiothérapie.
La chimiothérapie peut être le seul traitement anticancéreux mis en place, mais elle est généralement couplée à une ou plusieurs autres thérapies. Il existe donc trois types de chimiothérapie:
b. Les thérapies ciblées
Les thérapies ciblées ont pour objectif de bloquer la croissance et la propagation de la tumeur, en interférant avec des anomalies moléculaires ou avec des mécanismes qui sont à l’origine du développement des cellules cancéreuses. Leur action consiste à bloquer la transmission de certaines informations au sein des cellules qui les conduisent à se diviser de façon anarchique. Les thérapies ciblées peuvent agir à différents niveaux de la cellule :
Les différents niveaux de blocage des thérapies ciblées
On sait que, lorsqu’une tumeur atteint une certaine taille, le réseau sanguin déjà existant n’est plus suffisant pour l’alimenter. La tumeur va alors mettre en place de nouveaux vaisseaux sanguins, qui diffèrent des vaisseaux normaux, pour s’assurer une bonne irrigation et permettre sa survie et sa croissance. Il s’agit de la néo-angiogenèse. Ces nouveaux vaisseaux peuvent également servir de porte d’entrée à la diffusion de métastases vers d’autres organes. Des thérapies ciblées, appelées antiangiogéniques, ont donc été développées pour empêcher la tumeur de former de nouveaux vaisseaux sanguins et ainsi limiter son développement.
c. Les immunothérapies spécifiques
L’immunothérapie ne vise pas directement la tumeur. Elle agit principalement sur le système immunitaire du patient pour le rendre apte à attaquer les cellules cancéreuses. L’immunothérapie spécifique consiste à stimuler certaines cellules immunitaires pour les rendre plus efficaces ou à rendre les cellules tumorales plus reconnaissables par le système immunitaire.
Elle repose principalement sur:
B. Traitements médicamenteux du cancer du poumon : les indications
a. Les cancers bronchiques non à petites cellules
b. Les cancers bronchiques à petites cellules
Pour les stade I et II localisé mais aussi stade III irradicable, une chimiothérapie conventionnelle associée à une radiothérapie est le traitement de référence. En général, la chimiothérapie et la radiothérapie ont lieu en même temps. Et si le patient ne peut le supporter, les traitements sont réalisés l’un après l’autre.
Pour les stades III non irradicable et le stade IV, la chimiothérapie conventionnelle seule est le traitement de référence.
C. Les médicaments utilisés
Les modalités de traitement varient d’un patient à l’autre. Les médicaments employés et les doses administrées ainsi que le rythme des cures et la durée de traitement, sont different en fonction des caractéristiques du cancer et de la tolérance au traitement. C’est pourquoi le plan de traitement est déterminé au cas par cas.
a. Les médicaments de chimiothérapie conventionnelle
Une association de plusieurs médicaments de chimiothérapie conventionnelle correspond à ce que l’on appelle un schéma ou un protocole de chimiothérapie. Le schéma le plus utilisé pour traiter un cancer du poumon est à base de sel de platine (cisplatine, ou carboplatine en cas de contre-indication au cisplatine), administré par perfusion intraveineuse. Dans le cancer bronchique non à petites cellules, on parlera de bithérapie car le sel de platine est habituellement associé à l’un des médicaments de chimiothérapie conventionnelle suivants :
Paclitaxel: C47H51NO14;
Docetaxel: C43H53NO14
Gemcitabine: C9H11F2N3O4
Vinorelbine: C45H54N4O8
Pémétrexed: C20H21N5O6
C. Les médicaments de thérapies ciblés
Les médicaments de thérapie ciblée actuellement utilisés dans certaines situations, dans le cancer bronchique non à petites cellules, sont :
des inhibiteurs de tyrosine kinase : erlotinib en comprimés , gefitinib en comprimés, afatinib en comprimés, crizotinib en gélules;
un anticorps monoclonal anti-angiogénique tel le bevacizumab en voie injectable.
a.Les inhibiteurs de tyrosine kinase
Un inhibiteur de tyrosine kinase est une thérapie ciblée qui agit en bloquant des enzymes connues sous le nom de tyrosine kinases. Ces enzymes sont impliquées dans la croissance et le développement des cellules. En bloquant ces tyrosines kinases, les inhibiteurs contribuent à limiter la division et le développement des cellules cancéreuses. Les inhibiteurs de tyrosine kinase ne sont prescrits que dans certains cas de cancer bronchique non à petites cellules, lorsque la tumeur est porteuse de certaines altérations moléculaires.
b.Un anticorps monoclonal anti-angiogénique
Un anticorps est une protéine fabriquée par le système de défense de l’organisme, le système immunitaire. Son rôle est de repérer et de neutraliser certaines substances étrangères comme les virus, les bactéries, mais aussi les cellules anormales ou cancéreuses. Pour les neutraliser, l’anticorps se fixe sur une molécule, l’antigène présent sur la surface de la substance étrangère ou de la cellule anormale ou cancéreuse, permet son élimination par le système immunitaire. Grâce à la recherche médicale, des anticorps monoclonaux « anticancer » ont pu être fabriqués. Ces anticorps ont la capacité de bloquer certains mécanismes spécifiques de croissance des cellules cancéreuses ou de repérer la cellule cancéreuse elle-même pour qu’elle soit détruite.
Le bevacizumab est un anticorps monoclonal dit anti-angiogénique. C’est un type de thérapie ciblée. Il agit contre l’angiogenèse, c’est-à-dire contre la formation de nouveaux vaisseaux sanguins par une tumeur maligne. Ce type de médicament prive ainsi la tumeur des éléments dont elle a besoin pour se développer, l’oxygène et les nutriments qui se trouvent dans le sang. L’anti-angiogénique est prescrit en association avec la chimiothérapie conventionnelle.
D. Les immunothérapies spécifiques
Deux immunothérapies spécifiques sont aujourd’hui utilisées dans certaines situations, dans le cancer bronchique non à petites cellules. Il s’agit d’inhibiteurs de point de contrôle :
nivolumab en voie injectable aussi.
L’inhibiteur de point de contrôle est administré seul. Tous ces médicaments sont cités suivant le nom de la substance active qu’ils contiennent et qui peut être reconnue à travers le monde. C’est la dénomination commune internationale.Les inhibiteurs de points de contrôle sont également des anticorps monoclonaux mais ils ont une action différente des anticorps monoclonaux anti-angiogénique, c’est pourquoi on les classe parmi les immunothérapies spécifiques.
L’immunothérapie spécifique a pour objectif de rétablir une réponse immunitaire efficace qui permet au système immunitaire de s’attaquer aux éléments anormaux ou étrangers à l’organisme. Pour cela, elle va agir sur des perturbations qui interviennent dans les cellules tumorales ou leur environnement. La tumeur a la capacité de « freiner » le système immunitaire. Des médicaments d’immunothérapie spécifique lèvent ces freins. Autrement dit, ils déverrouillent le système immunitaire. Dans le cancer du poumon, le pembrolizumab et le nivolumab permettent de bloquer la protéine PD-1, point de contrôle situé sur certaines cellules du système immunitaire (certains globules blancs appelés lymphocytes). Ce blocage empêche le PD-1 d’interagir avec une autre protéine située sur les cellules tumorales (PD-L1), ce qui permet d’augmenter l’activité des lymphocytes dirigés contre les cellules tumorales.
E.Traitements médicamenteux du cancer du poumon : en pratique
Le déroulement du traitement est soigneusement planifié par l’équipe médicale en fonction de la situation. La durée totale du traitement est variable selon les molécules prescrites. Le traitement se déroule soit :
Au total, quatre à six cures sont nécessaires pour le cancer bronchique non à petites cellules en présence de métastases. Pour les formes localement avancées, en particulier non résécables et non opérables, deux à quatre cures sont menées. Dans le cancer bronchique à petites cellules, quatre à six cures de chimiothérapie conventionnelle doivent être administrées toutes les trois à quatre semaines. Chaque cure est suivie d’une période de repos.
Avant chaque cure, un examen clinique et des examens de sang sont réalisés pour vérifier que l'état de santé du patient permet de poursuivre le traitement. En cas d’anomalies, comme une baisse importante du nombre de globules blancs ou une insuffisance rénale, le traitement peut être reporté ou modifié. La prise d’une thérapie ciblée nécessite aussi une surveillance biologique et clinique, adaptée en fonction du médicament reçu. Les immunothérapies spécifiques s’administrent en perfusion intraveineuse :
Certains protocoles de traitement peuvent se composer uniquement de médicaments administrés par voie orale et sont pris sur plusieurs jours, à domicile.
a.La pose d’une chambre implantable
Administrer les traitements médicamenteux dans des petites veines comme celles du bras peut être difficile. Elles sont fragiles et les injections répétées peuvent devenir douloureuses. Pour le traitement intraveineux, la pose d’une chambre implantable percutanée est recommandée, voire indispensable pour certains produits.
Ce dispositif est composé d’un petit boîtier, la chambre implantable, et d’un tuyau souple et fin, un cathéter. Il est entièrement placé sous la peau, au cours d’une courte intervention chirurgicale sous anesthésie locale. Le boîtier est placé en haut du thorax et relié au cathéter, lui-même placé dans une veine. Après l’intervention, une radiographie du thorax est réalisée pour vérifier que le dispositif est positionné correctement. À chaque perfusion, les médicaments sont injectés directement dans la chambre implantable, à travers la peau. Un anesthésique local (en crème ou en patch) peut être appliqué une heure avant la perfusion. Ce système limite les douleurs liées aux piqûres répétées car celles-ci sont beaucoup moins profondes. La chambre implantable reste en place pendant toute la durée du traitement et permet d’avoir une activité physique normale.
Lorsque le dispositif n’est plus utile, il est enlevé, après la fin des traitements, lors d’une courte intervention chirurgicale sous anesthésie locale.
a.La pose d’un cathéter central inséré dans le bras
Un autre type de cathéter peut être proposé pour les perfusions de traitements médicamenteux. Il s’agit d’un cathéter qui est inséré dans une veine du bras et qui est poussé vers une grosse veine située près du cœur. On l’appelle cathéter central inséré par voie périphérique. La pose de ce cathéter se fait sous anesthésie locale par un radiologue. La veine du bras est repérée sous échographie. Une radiographie permet de contrôler le bon positionnement du cathéter après sa pose. Le cathéter est visible au niveau du bras. C’est à cet endroit qu’il sort du corps. Il est fixé par quelques points de suture puis protégé par un pansement. Par l’embout du cathéter, il est possible non seulement d’injecter le traitement médicamenteux anticancéreux, mais aussi d’autres types de traitements, et d’effectuer des prélèvements de sang.
c. Les effets indésirables possibles
Les effets indésirables des traitements médicamenteux, encore appelés effets secondaires, varient selon les médicaments utilisés, les dosages et les personnes. Les médicaments de chimiothérapie détériorent les cellules qui se divisent rapidement. Malheureusement, les cellules saines présentes dans le sang, la bouche, l’intestin, le nez, les ongles, le vagin et les racines capillaires se divisent rapidement elles aussi, et peuvent donc aussi être affectées. Les effets secondaires de la chimiothérapie sont donc associés aux dégâts causés à ces cellules. Les effets secondaires suivants peuvent survenir :
La radiothérapie est un traitement localisé des cancers. Elle utilise des rayonnements ionisants pour détruire les cellules cancéreuses en les empêchant de se multiplier. Ces rayonnements (appelés aussi rayons ou radiations) sont dirigés avec précision, sous forme de faisceaux, sur la zone à traiter. Ils visent, à travers la peau, soit la tumeur et les ganglions lymphatiques voisins, soit le lit tumoral (c’est-à-dire la région où se trouvait la tumeur avant l’intervention chirurgicale), soit des métastases. La radiothérapie a pour but de détruire les cellules cancéreuses tout en préservant le mieux possible les tissus sains et les organes avoisinants, dits organes à risque (cœur, œsophage, moelle épinière…).
A.Les techniques de traitement
Il existe différentes techniques de radiothérapie : la radiothérapie conformationnelle en trois dimensions et la radiothérapie stéréotaxique. Avant de démarrer la radiothérapie, l’oncologie radiothérapeute explique le principe, les objectifs et la technique qu’il va utiliser au patient. Il l'informe également sur les effets indésirables possibles et les solutions qui existent pour les anticiper ou les limiter.
a.La radiothérapie conformationnelle en trois dimensions (3D)
La technique de traitement plus utilisée pour traiter les cancers du poumon est la radiothérapie conformationnelle en trois dimensions (3D). Il s’agit d’une radiothérapie externe. Cette technique consiste à faire correspondre le plus précisément possible le volume de la zone à traiter et le volume sur lequel vont être dirigés les rayons. Elle utilise des images en 3D de la zone à traiter et des organes avoisinants, obtenues par scanner, parfois associées à d’autres examens d’imagerie médicale comme par exemple un IRM. Des logiciels simulent virtuellement, toujours en 3D, la forme des faisceaux d’irradiation et la distribution des doses à utiliser pour s’adapter au mieux au volume de la tumeur ou de la zone à traiter. Cette technique permet de délivrer des doses efficaces de rayons en limitant l’exposition des tissus sains. Parfois, la technique utilisée est la radiothérapie conformationnelle asservie à la respiration. Il s’agit de prendre en compte les mouvements de la respiration pendant l’irradiation du thorax. Il existe plusieurs solutions :
b.La radiothérapie stéréotaxique
La radiothérapie stéréotaxique est utilisée dans certaines situations pour traiter de très petites tumeurs du poumon et/ou des métastases dans le cerveau. Elle est notamment utile pour traiter des petites tumeurs profondes pour lesquelles il serait dangereux de réaliser une intervention chirurgicale. La radiothérapie stéréotaxique est une technique de radiothérapie de haute précision. Basée sur des microfaisceaux convergents, elle permet d’irradier à haute dose de très petits volumes en encerclant la tumeur ou la métastase.
La radiothérapie stéréotaxique nécessite très peu de séances. Parfois, une seule suffit, lorsque la lésion concernée est une métastase située dans le cerveau. On parle alors aussi de radiochirurgie. Les mouvements de la respiration pendant l’irradiation stéréotaxique du thorax peuvent être limités par un système de compression du diaphragme mis en place avant chaque séance. La radiothérapie stéréotaxique peut aussi être asservie à la respiration. Il s’agit de prendre en compte les mouvements de la respiration pendant l’irradiation en les bloquant. Parfois il est nécessaire d’implanter dans la tumeur des repères métalliques appelés fiduciaires avant la radiothérapie stéréotaxique afin de pouvoir suivre les mouvements de la tumeur pendant l’irradiation.
c.La thermo-ablation
Le traitement par thermo-ablation n’est pas une radiothérapie, mais une alternative à la radiothérapie. Il permet de détruire une tumeur grâce à la chaleur que l'on appelle traitement par radiofréquence ou grâce au froid qui se nomme la cryoablation, encore appelée cryothérapie ou cryochirurgie. Une aiguille ou une sonde est insérée dans la tumeur à travers la peau. On parle donc de traitements percutanés. Un courant électrique générant de la chaleur ou un froid très intense à une température allant de moins 40 °C à moins 60 °C est appliqué dans l’aiguille. Ces traitements sont réalisés par un radiologue interventionnel spécialisé dans les traitements assistés par imagerie médicale, sous anesthésie générale.
B.Les indications
a.Les cancers bronchiques non à petites cellules
b.Les cancers bronchiques à petites cellules
C.La radiothérapie du cancer du poumon en pratique
Le déroulement d’une radiothérapie, qu’elle soit conformationnelle en 3D ou stéréotaxique, repose sur un travail d’équipe. Avant le traitement proprement dit, une radiothérapie comporte une étape de repérage aussi appelée simulation de la zone à traiter et une étape de calcul de la distribution de la dose appelée dosimétrie. C’est pourquoi il existe toujours un temps d’attente entre la prise de décision de la radiothérapie et le début effectif du traitement.
a.Le repérage pour la radiothérapie conformationnelle
L’oncologue radiothérapeute repère la cible à irradier, sur laquelle les rayons vont être dirigés et les organes à risque à protéger (cœur, œsophage, moelle épinière…). Pour cela, un scanner centré sur la zone à traiter est réalisé afin d’obtenir une image en trois dimensions (3D) de la tumeur et des organes voisins. Pendant ce repérage, la position du patient est soigneusement définie. Il devra la reprendre lors de chaque séance, pour cela, un marquage éphémère sur la peau ou des contentions spécialement adaptées à sa morphologie (cales, coques de mousse, matelas, etc.) sont réalisés.
b.Le repérage pour la radiothérapie stéréotaxique
Un cadre de stéréotaxie est nécessaire. Il s’agit d’un cadre métallique dont la forme varie en fonction de la zone à irradier. Apparaissant comme un repère fixe de comparaison lors d’examens d’imagerie médicale, il permet de déterminer avec précision la position et le volume de la zone à traiter, mais aussi de faire reprendre la bonne position au patient avant chaque séance s’il y en a plusieurs. Pour traiter des tumeurs au niveau du poumon, on a recours à un matelas adapté à sa morphologie. De petits marqueurs métalliques (appelés fiduciaires) peuvent aussi être posés au niveau du poumon comme expliqué précédemment.
c.La dosimétrie
Après le repérage, l’oncologue radiothérapeute détermine les types de rayons à utiliser, la dimension du ou des faisceaux et leur orientation pour irradier la tumeur ou la zone où elle était située, en épargnant les organes voisins. Avec l’oncologue radiothérapeute, le physicien et le dosimétriste optimisent ensuite l’irradiation. C’est l’étape de dosimétrie. Cette étude informatisée permet de déterminer la distribution, autrement dit la répartition de la dose de rayons à appliquer à la zone à traiter. Le plan de traitement définitif établit notamment la dose totale et ses modalités de délivrance c'est-à-dire la dose, le nombre par séance et la fréquence de celle-ci). La dose totale habituellement prescrite varie en fonction du type de cancer du poumon :
Le traitement débute en moyenne une dizaine de jours après le repérage et la dosimétrie.
d.Le traitement
La salle dans laquelle se déroule la radiothérapie est une pièce qui respecte les normes de protection contre les rayonnements ionisants. Une hospitalisation complète est possible :
Lors de l'opération, les rayons sont dirigés de façon précise vers la région à traiter, l'individu ne doit en aucun cas bouger. Pendant la ou les séances, l'individu est seul dans la salle, mais il reste en lien continu avec les manipulateurs. Il peut communiquer avec eux par le biais d’un interphone et il est surveillé par une caméra vidéo. La salle reste éclairée pendant la séance. En cas de besoin, le traitement peut être immédiatement interrompu. Le temps de présence dans la salle de traitement est généralement de 15 minutes environ pour une radiothérapie conformationnelle et de 30 à 60 minutes pour une radiothérapie stéréotaxique. Le temps d’irradiation lui-même varie en fonction de la technique d’irradiation, de quelques minutes pour la radiothérapie conformationnelle à 45 minutes pour certaines techniques de stéréotaxie.
L’appareil tourne autour du patient sans jamais le toucher. L’irradiation est invisible et indolore. Aucune sensation particulière ne sera ressentie. Il est désormais obligatoire de mesurer directement sur le malade la dose réelle de rayons qu'il recevra lors de la première ou de la deuxième séance, ainsi qu’à chaque modification du traitement. On parle de dosimétrie in vivo. Elle permet de s’assurer que la dose délivrée ne diffère pas de façon significative de la dose prescrite.
e. Le suivi
Durant toute la durée du traitement, des consultations avec l’oncologue radiothérapeute sont programmées régulièrement. L’objectif est de s’assurer que le traitement se déroule dans les meilleures conditions. Des visites de contrôle sont également planifiées à l’issue de la radiothérapie.
D. Les effets indésirables possibles
En irradiant la tumeur ou la zone où elle était située, on ne peut pas éviter totalement d’irradier et donc d’altérer des cellules saines situées à proximité. C’est ce qui explique l’apparition des effets indésirables. Ils varient selon la zone traitée, la dose de rayons délivrée, la technique utilisée, l’effet cumulé des autres traitements, la sensibilité et l'état de santé général du patient. Le traitement est soigneusement planifié et administré de façon à les réduire le plus possible. Un suivi régulier permet de les détecter et de réajuster le traitement si nécessaire. On distingue :
a.Les effets indésirables immédiats
b.Les effets indésirables tardifs
Les progrès des techniques de radiothérapie ont rendu les effets indésirables tardifs moins fréquents. Ils peuvent être de plusieurs types :
E. Le Suivie après les traitements
Un suivi régulier est mis en place après les traitements. Il a pour objectifs de :
F. Les soins palliatifs
Les soins palliatifs sont des soins actifs délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave, évolutive ou en phase terminale. Ils ont pour objectifs d’assurer à chaque personne les soins et l’attention nécessaires à son confort physique, son bien-être moral et psychologique et sa vie sociale. Au niveau physique, des soins et/ou des traitements permettent d’atténuer les douleurs et de soulager les autres symptômes liés à la maladie. Mais ils ne suppriment pas la cause de la maladie. La chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie conventionnelle, qui sont connues pour être des traitements curatifs c'est-à-dire pour guérir, peuvent aussi être des traitements palliatifs.
Les soins palliatifs peuvent être mis en place à différentes périodes de la maladie. Une hospitalisation en unité de soins palliatifs peut ainsi permettre de soulager temporairement les patients avant un retour dans une unité de soins traditionnelle. Il s’agit des patients présentant des symptômes difficilement gérables en hospitalisation traditionnelle ou nécessitant un temps d’accompagnement important. Le personnel soignant et les bénévoles présents dans certaines structures de soins palliatifs accompagnent et soutiennent également les proches.
La demande de soins palliatifs peut être effectuée par l’équipe médicale. Elle est aussi parfois faite directement par le patient ou par un de ses proches. Dans ce cas, l’équipe de soins palliatifs n’interviendra qu’après en avoir informé l’équipe médicale qui suit le patient et qui, la plupart du temps, a donné un accord au préalable. L’orientation vers les différents dispositifs de soins palliatifs se fait en concertation entre les professionnels de santé, le patient et ses proches.
Les équipes mobiles et les unités de soins palliatifs sont composées :
Ces différents intervenants travaillent en concertation avec un rôle d’égale importance. Ils discutent entre eux et apportent leurs compétences pour permettre un accompagnement adapté au patient et à ses besoins. Ils interviennent en lien avec le médecin traitant.
A. Cancer localisé (stades I et II)
a. Stade I et II opérable
La chirurgie est le traitement de référence. Elle comprend le retrait de tout ou partie du poumon (rarement de tout le poumon) où se trouve la tumeur ainsi que le retrait des ganglions lymphatiques environnants. Dans certains cas, une chimiothérapie conventionnelle est réalisée avant et/ou après la chirurgie.
b. Stades I et II non opérables
La radiothérapie stéréotaxique est la technique privilégiée. Dans certains cas, une radiothérapie conformationnelle, seule ou associée à une chimiothérapie conventionnelle, peut être proposée, ou une chimiothérapie seule. Dans certaines situations, une thermo-ablation est réalisée.
B.Cancer localement avancé (stade III)
a .Stade IIIA opérable et résécable
Une chirurgie peut être proposée. Elle comprend le retrait de tout ou une partie du poumon où se trouve la tumeur ainsi qu’un curage ganglionnaire. Dans certains cas, elle peut être précédée d’une chimiothérapie conventionnelle. Une chimiothérapie est en général administrée après la chirurgie. Si la résection n’a pas été complète, la chirurgie peut être suivie d’une radiothérapie.
b. Stade IIIA non résécable, stade IIIB et patient non opérable
Le traitement consiste en une chimiothérapie conventionnelle associée à une radiothérapie. Une chimiothérapie conventionnelle seule ou une radiothérapie seule peut être proposée en cas de contre-indication à l’association des deux. Pour les patients qui ne pourraient pas recevoir une radiothérapie et dont la tumeur présenterait une altération moléculaire, une thérapie ciblée adaptée est administrée.
C. Cancer métastatique (stade IV)
Une thérapie ciblée seule est le traitement de référence des patients dont la tumeur présente une altération moléculaire particulière.
La chimiothérapie conventionnelle seule est le traitement de référence des patients dont la tumeur ne présente pas une altération moléculaire particulière (par exemple, mutation de l’EGFR ou translocation ALK ou ROS1). Elle peut être associée à un anti-angiogénique dans certains cas. Dans certaines situations, le traitement initial peut être suivi par un second traitement dit de maintenance. Des immunothérapies spécifiques peuvent désormais être proposées. Celles-ci ciblent des récepteurs situés à la surface des cellules, appelés PD-1 ou PD-L1, et favorisent une réponse immunitaire contre les cellules tumorales.
A. Cancer localisé (stades I et II)
L’association d’une chimiothérapie conventionnelle et d’une radiothérapie du thorax constitue le traitement de référence. Si le traitement est efficace, une radiothérapie de tout le cerveau est proposée pour prévenir le développement d’éventuelles micrométastases. La chirurgie est exceptionnelle.
B. Cancer localement avancé (stade III)
L’association d’une chimiothérapie conventionnelle et d’une radiothérapie du thorax constitue le traitement de référence.
La chimiothérapie conventionnelle est le traitement de référence.
C. Cancer métastatique (stade IV)
La chimiothérapie conventionnelle est le traitement de référence. Si le traitement est efficace, une radiothérapie de tout le cerveau peut être proposée pour prévenir le développement d’éventuelles micro-métastases.