Des études en 2015, prouvent que le cancer du poumon touche en France plus de 45 000 nouvelles personnes, dont 67 % d’hommes et 33 % de femmes. Celui-ci se situe au deuxième rang des cancers chez l’homme et au troisième chez la femme. Plus précisément, le taux de mortalité estimé est de 37 décès pour 100 000 hommes et de 12,9 décès pour 100 000 femmes.

      On sait que l’Homme respire grâce ses deux poumons et qu'ils sont donc indispensables à la vie.  Nous nous sommes donc demandés si il y avait une chance de guérison possible actuellement ainsi que dans un avenir proche ? Cependant on ne peut pas affirmer aujourd'hui qu'il en existe ou existera une, néanmoins les traitements actuels et l'avenir de la recherche ont pu nous en apprendre d’avantage. 

      En ce qui concerne les traitements actuels, nous pouvons mentionner trois types de traitements différents. Premièrement, la chirurgie du poumon composée elle-même de trois types d'interventions tels que la lobectomie, la pneumonectomie et la segmentectomie, utilisées individuellement en fonction du type et du stade de cancer. De plus, nous observons différents modes d’accès à la tumeur comme la thoracotomie ou bien la chirurgie thoracique vidéo-assisté. Deuxièmement, on observe les traitements médicamenteux du cancer du poumon en d'autres termes, chimiothérapie conventionnelle, les thérapies ciblées et l'immunothérapies spécifiques. Les médicaments utilisés pour la chimiothérapie sont notamment la cisplatine ou carboplatine associés à un autre médicament tels que le Paclitaxel, le Docetaxel, le Gemcitabine, le Vinorelbine ou encore le Pémétrexed. Pour les médicaments de thérapies ciblées, on utilise les inhibiteurs de tyrolien kinase ainsi que les anticorps monoclonaux. En outre, pour les immunothérapies spécifiques, on utilisera principalement le pembrolizumab et le nivolumab.  La possibilité de positionner un cathéter central inséré dans le bras ou d’une chambre implantable sera tout de même émise. Pour finir, la radiothérapie peut être appellée radiothérapie conformationnelle en trois dimensions, radiothérapie stéréotaxique ou bien radiothérapie par thermo-ablation. Toutefois si les traitements sont en réel progrès pour faire reculer d’autres cancers, comme celui du sein par exemple, les protocoles médicaux contre celui du poumon restent peu efficients.

Chirurgie du poumon 

Traitements médicamenteux du cancer du poumon 

Radiothérapie du poumon 


      En revanche, l'avenir de la recherche dépend de faits plus abstraits comme des essais cliniques ou bien des hypothèses émises par certains professionnels. Celle-ci repose essentiellement sur l’évolution de l’immunothérapie et du dépistage. Premièrement on a pu observer que l’immunothérapie concerne plutôt la population des fumeurs, qui représentent 80 % des patients atteints d’un cancer du poumon. Elle fait également l’objet d’essais cliniques  tel que l' essai STIMULI IFCT 4-12 par le Dr Cécile LE PECHOUX qui a pour objectif de consolider les traitements standards avec une immunothérapie. Celui-ci présente des résultats très prometteurs. Il est aussi proposé une association d'immunothérapie et chimiothérapie qui va être démontrée par l'essai clinique KEYNOTE -189. Ses résultats montrent qu’il y aurait intérêt à y adhérer, cette association ne pouvant être que bénéfique pour la guérison du patient. Deuxièmement on sait que la plus part des cancers détectés ont déjà atteint un stade avancé c'est pour cela que le dépistage reste un points clef de l'avenir du cancer du poumon. Le dépistage par scanner systématique est une hypothèse qui réduirait la mortalité par cancer du poumon de 25 % chez les hommes et de 40 à 60 % chez les femmes. Pas moins de 7 500 vies par an pourraient être sauvées. De plus, un « nez électronique » est actuellement à l’essai, celui-ci permettrait de détecter les patients atteints d'un cancer du poumon. La recherche de bio-marqueurs, facteurs prédictifs est aussi mise en évidence, illustrée par les projets ERMETIC  et ERME TIC-2 (qui prolonge le projet ERMETIC). En effet, déterminer des facteurs prédictifs de réponse permettra de cibler les patients pour lesquels les traitements disponibles seront les plus efficaces.  

Nez électronique

      La survie relative à 5 ans est de 47% pour un diagnostic au stade 1, de 32% pour le stade 2, de 22% pour le stade 3 et seulement de 5% pour le stade 4. Cela signifie par exemple, qu’une personne diagnostiquée d’un cancer du poumon au stade 4 aura 5% de chance d’être en vie 5 ans après le diagnostic.


Evolution 1980-2012 incidence mortalité selon le sexe et localisation pour les tumeurs solides 

LocalisationSexeAnnée d'estimationNombre de cas incidents annuelsTaux standardisé d'incidence (population mondiale)
                                                                       

PoumonHomme19801687750
PoumonHomme19901965252.2
PoumonHomme20002321052.9
PoumonHomme20052533752.8
PoumonHomme20102743952.2
PoumonHomme20122821151.7
PoumonFemme198015263.5
PoumonFemme199026825.7
PoumonFemme200050439.7
PoumonFemme2005711112.8


      On remarquera peu d’évolutions ces 40 dernières années cependant l'espérance de vie a légèrement augmenté. Pour le moment on ne le voit pas encore à 5 ans, mais on ne va pas tarder à y voir apparaître une augmentation de l'espérance de vie. Actuellement on a une nette augmentation de l'espérance de vie dans les premières années qui suivent le diagnostic. Et cela va bientôt se traduire aussi en espérance de vie augmentée au-delà de 5 ans." explique le Dr Philippe Girard, pneumologue à l'Institut mutualiste Montsouris.

     A cette heure, on peut donc assurer une meilleure chance de guérison du cancer du poumon dans l'avenir cependant on ne peut pas affirmer qu'il sera guérissable un jour. Toutefois, on peut attester l’évolution des traitements actuels, l'augmentation de l’espérance de vie ainsi que la mise en place de nouveaux types de dépistages encore à l'essai actuellement qui aurait déjà des résultats très prometteurs. 

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